La Semaine intensive ne connaît pas la crise ! Elle est de retour du 11 au 15 janvier 2021 pour une édition inédite entre virtuel et réel imaginée avec Le Dôme, Sciences Po Rennes et Le Pavillon.
Il y a un an, les participants de la Semaine Intensive 2020 avaient tenté d’empêcher la fin du monde. Bien sûr, rien de ce qu’elles et ils ont imaginé ne s’est réellement produit mais… une pandémie mondiale est passée par là.
L’une des conséquences de cette crise sanitaire sans précédent est la déferlante d’outils numériques venus se substituer ou répondre à nos besoins quotidiens. Visioconférences, plateformes créatives, enseignements à distance, fabrication numérique de matériel médical, explosion du streaming, … sans parler des applications de suivi et les projets de systèmes de surveillance des populations.
Les solutions réelles et nécessaires apportées à chacun soulèvent peu de débat. Le confinement et ses contraintes sur nos libertés physiques ont levé un grand nombre de verrous même chez les plus réfractaires aux usages numériques.
Jusqu’où peut aller la « Smart City »?
Ce qui a été vécu par beaucoup comme une porte de salut a également rappelé que le fossé numérique était pour certains d’entre nous devenu un gouffre. Avec le renouvellement des phases de confinement et une définition imposée de ce qui nous est “essentiel”, le traitement digital de la pandémie touche ses limites. Alors qu’investir les espaces publics ou collectifs physiques demeure incertain, quelle acupuncture urbaine peut-on imaginer en complément de ces soins palliatifs numériques ? Quels outils peut-on déployer, de façon temporaire ou non, dans certains interstices de nos villes pour repenser des solutions et des usages plus adaptés aux réalités locales ? Ce sont les questions qui sont posées aux étudiants de l’École nationale supérieure d’ingénieurs de Caen (ENSICAEN) et du master “In Situ” du « Campus des transitions” de Sciences Po Rennes.
Du 11 au 15 janvier 2021, depuis Le Dôme et de l’école d’ingénieurs, les étudiants se lanceront dans un exercice de créativité et de prototypage d’outils, d’objets et d’usages urbains connectés au regard des contraintes nées de la crise sanitaire avec le soutien des équipes du Pavillon. À la fois démarche de formation, de créativité mais aussi critique du solutionnisme technique qui semble s’imposer à nous, elles et ils auront seulement 5 jours pour proposer tantôt de vraies solutions dont nous pourrions être les premiers bénéficiaires, tantôt des dispositifs fictionnels, incongrus voire utopiques, permettant d’appréhender les dérives et impasses de la “Smart city”.
Cette nouvelle édition constitue également une expérimentation culturelle puisque, en raison des mesures sanitaires en vigueur, les élèves-ingénieurs et les étudiants ne pourront pas se réunir au Dôme comme les années précédentes. Les membres de chaque équipe seront ainsi répartis sur différents sites de l’agglomération caennaise et réunis, virtuellement, à l’aide de ces fameuses plateformes créatives et systèmes de visioconférences. Un compromis entre notre volonté de ne pas abdiquer face aux contraintes de la crise tout en revendiquant notre souhait de trouver des solutions permettant de réaliser de véritables expériences collectives.
Source : Le Dôme