Le 6 novembre 2020 M. Pierre-André DURAND, Préfet de la région Normandie, préfet de la Seine-Maritime et Mme Christine GAVINI-CHEVET, Rectrice de l’Académie de Normandie, avec 26 autres partenaires : Conseil régional, Directions régionales, Agence régionale de santé, écoles d’ingénieurs, écoles d’arts, écoles de management, les trois universités normandes, le CROUS et l’Agence régionale de l’orientation ont signé la convention pour l’égalité entre les filles et les garçons, entre les femmes et les hommes dans le système éducatif. Cette convention décline pour la Normandie la convention interministérielle signée le 28 novembre 2019.
Signataire de la convention régionale 2020-2024, l’ENSICAEN continue son engagement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Des actions de sensibilisation et de promotion sont régulièrement mises en place pour favoriser la mixité au sein de l’établissement.
Les filles et les garçons dans le système éducatif en Normandie
La comparaison entre filles et garçons dans l’académie de Normandie montre des différences de compétences scolaires et d’orientation, certaines différences traduisant de réelles inégalités qui sont à l’origine des actions concertées entre les signataires de la convention. Il importe de lutter contre toute forme de déterminisme qui considère que les aptitudes et les intérêts seraient par nature différents selon le sexe. Au contraire, il s’agit de promouvoir des actions permettant à chaque élève, fille ou garçon, de réaliser un parcours scolaire en adéquation avec les compétences et les appétences qui lui sont propres.
En 2019, 290 331 élèves étaient scolarisés en établissements publics et privés en Normandie, quasiment à parité entre filles (49,5%) et garçons (50,5%). Avec le choix d’options, de séries et de filières à partir de la seconde, les parcours scolaires se différencient nettement.
Pour l’enseignement supérieur, la répartition entre femmes et hommes est très différente selon les types d’établissement : les femmes sont majoritaires à l’université (58,4%), alors que ce sont les hommes qui le sont dans les écoles d’ingénieurs et d’ingénieures (70,9%), les écoles de management étant en situation mixte (52 % d’hommes et 48 % de femmes).
Les filles ont en effet abandonné beaucoup plus que les garçons les enseignements à orientation scientifique : ainsi de la spécialité mathématiques (29,7 % d’abandon chez les filles contre 18,4 % chez les garçons ; et surtout pour les spécialités numérique et sciences informatiques (39,4 % d’abandon contre 26,6%) et sciences de l’ingénieur (56,3% contre 43,6%). En revanche, les filles abandonnent un peu moins souvent les SVT (17,4% contre 21,6 %).
Cette convention a pour objectif de mutualiser les bonnes pratiques, de structurer et de développer les actions afin de favoriser la mixité en Normandie.