Donner forme à des projets, suivre leur conception jusqu’à leur réalisation… c’est ce que Sylvain Garnavault apprécie durant cette Semaine Intensive 2019. Interview d’un homme aux multiples facettes…
Quel est votre rôle lors de la Semaine Intensive?
Je suis expert numérique au sein du FabLab au Dôme, je m’occupe des suivis de projets, d’un certain nombre de réalisations sur les machines et de l’expertise numérique en tant que programmeur. Durant la Semaine Intensive je m’occupe du suivi des groupes et de l’organisation au FabLab. Il faut que l’ensemble des groupes puissent profiter de cet espace et produire des éléments qui vont leur servir pour leur projet.
Qu’est ce que vous aimez dans une semaine comme celle ci ?
C’est une bonne ambiance, on rigole bien et il y a des projets très intéressants. C’est motivant de travailler dans ces conditions et la satisfaction des étudiants d’avoir réalisé ce projet est grande à la fin. On participe à quelque chose qui va donner du plaisir à quelqu’un et c’est très agréable. C’est une semaine très intensive pour nous aussi. On fait la Semaine Intensive depuis trois ans et cela demande beaucoup d’organisation. Pendant une semaine on a tous nos capteurs ouverts dans la tête. On doit jongler entre les tâches : la mécanique, les logiciels, la mise en pages, aider parfois la communication lorsqu’ils ont des soucis avec le graphisme, la modélisation, ou encore l’impression.
Les étudiants vous sollicitent-ils beaucoup ? Faites-vous face à des imprévus ?
Les étudiants ont tous besoin de notre aide. En plus des projets en cours, il y a toujours 8 à 10 tâches qui sont en attente afin de contenter tout le monde. Des micros éléments sont sans cesse rajoutés dans chaque projet, il faut savoir leur laisser la place. Des éléments de communication peuvent aussi solliciter notre attention. Il faut veiller à mettre les équipes dans la bonne direction et réussir à garder un sens des priorités pour nous permettre à tout moment de réajuster les tâches. Ce n’est pas facile pour eux non plus car ils sont mis en danger dans cet exercice. On a toujours des oubliés mais ce n’est pas forcément de la part des étudiants, nous pouvons aussi nous tromper. On n’hésite pas à dire quand ça ne va pas et on essaye toujours de donner des informations justes et au bon moment pour essayer de faire perdre le moins de temps possible aux équipes.
Lundi soir nous avons pu prendre connaissance des projets de chaque équipe avec la présentation des pitchs. Lors de la première rencontre avec les étudiants de chaque équipe, qui sont en lien avec le FabLab, il a fallu leur donner suffisamment d’éléments pour qu’ils comprennent les réelles capacités des machines et qu’ils ne se fassent pas trop d’illusions afin d’éviter d’éventuels problèmes dans la semaine.
Aujourd’hui est une journée très intense pour le FabLab ?
Aujourd’hui c’est le moment où tout explose : des projets plantent, des groupes ont de nouveaux projets mais il n’y a pas forcément encore le temps de les faire. On essaye d’être vigilant et mon collègue va essayer de passer dans tous les groupes pour être sur que l’on clôt tout et pour trouver des alternatives aux tâches qui ne sont pas encore faites. À un moment donné il faut stopper les choses et se dire que ce que l’on a va marcher, s’il y a des choses à enlever c’est maintenant qu’il faut le faire. Le dernier jour, tout le monde est dans le rush et l’adrénaline pour lister tout ce qu’ils ont à faire et quand on est dans cet état-là, on ne peut plus s’arrêter. Les équipes veulent toujours faire l’étape d’après et c’est à ce moment-là qu’il faut mettre un mini-frein en leur disant que ce n’est plus possible. Si un projet plante ce n’est pas totalement mort on essaye toujours d’avoir un plan B dès que l’on a identifié les projets qui sont très gros.
source : site Echosciences